• 15 mars 2017
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  • Formation professionnelle

Formation professionnelle et présidentielles

Loïc Le Gac

Les 23 avril et 7 mai prochains (2017) nous allons élire notre futur Président de la République. Choix déterminant sur bien des aspects. On évoque souvent les sujets phares des programmes avancés par les différents candidats : école, santé, pouvoir d’achat… mais qu’en est-il de notre secteur, la formation professionnelle ?

Le premier point qui frappe à la lecture des différents programmes c’est que la formation professionnelle n’est pas un sujet très en vogue. Il n’est pas abordé dans les programmes de Jean-Luc Mélenchon, François Fillon ou Marine Le Pen. Il ne nous reste donc que les programmes de Benoît Hamon et Emmanuel Macron. C’est surprenant et un peu inquiétant. En effet, tout le monde s’accorde à considérer que les changements technologiques s’accélèrent, impactent les emplois, soit en faisant apparaître de nouveaux besoins de compétence, soit en faisant disparaître des métiers. La formation professionnelle, dans un tel contexte constitue donc un enjeu majeur pour la construction de la vie professionnelle de nos concitoyens, d’autant plus qu’il est difficile d’affirmer que la situation actuelle de la formation en France soit optimale…

Droit universel à la formation et reconnaissance des certifications pour Benoît Hamon

Benoît Hamon est relativement elliptique dans son programme. Il met surtout en avant l’affirmation d’un droit universel à se former tout au long de la vie, sans en détailler le fonctionnement et l’application. Deuxième point de son programme : les écoles et les universités doivent devenir les principaux acteurs de la formation continue. Enfin, les certifications obtenues à l’issue des formations doivent être davantage reconnus. 

Rénovation et transparence pour Emmanuel Macron

C’est du côté du programme d’En Marche que l’on trouve les propositions les plus détaillées. Emmanuel Macron défend l’idée d’une refondation de la formation professionnelle, pour en faciliter l’accès, la rendre plus en adéquation avec les besoins individuels et améliorer la transparence sur ses débouchés et sa qualité. Première étape de cette rénovation : les contributions actuelles des entreprises seront converties en droits individuels pour les actifs. Les droits à la formation seront proportionnés aux besoins en qualification du secteur d’activité. Enfin, chaque organisme de formation devra être labellisé et afficher ses résultats. Cette refondation est accompagnée d’un engagement financier de l’Etat afin de former 1 million de jeunes peu qualifiés, 1 million de chômeurs de longue durée et de généraliser la Garantie jeunes.

Voilà donc pour le panorama réduit des propositions : chacun se fera son opinion. Nous pouvons juste regretter que ce sujet ne soit pas l’objet d’un débat majeur car une des questions cruciales pour nos sociétés, comme le rappelait récemment The Economist, est d’accompagner la disparition de pans entiers d’emplois peu qualifiés au profit de nouveaux secteurs avec de nouvelles compétences. Il s’agit bien là d’un des défis majeurs pour le secteur de la formation professionnelle et pour les politiques !

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