• 26 octobre 2020
  • Digital Learning
  • Traduction

Comment gérer ses formations à l’international ?

Loïc Le Gac

Pour les entreprises présentes dans plusieurs pays, décliner ses formations pour plusieurs marchés et dans plusieurs langues est un impératif. La formation digitale est souvent considérée comme une solution pour toucher tous les salariés du groupe en une seule fois. Une condition : traduire les différents contenus. 

Et si la solution était pire que le mal ? Internationaliser ses formations se limite-t-il à une problématique de traduction ? La solution passe par la prise en compte de l’apprenant.


Une formation pour les unir tous…

Lorsque l’on conçoit une formation destinée à l’international, on a tendance à se concentrer sur la problématique de la langue. Cette préoccupation est légitime et amène à se poser plusieurs bonnes questions qu’il faut enchaîner dans l’ordre si l’on ne veut pas se ruiner ou dépasser les délais.

  • Le premier bon réflexe est d’intégrer le côté multilingue dès la conception et de ne pas attendre d’avoir un prototype validé dans une seule langue. En effet l’intégration de sous-titres, le doublage éventuel des voix, la gestion de pictogrammes, de légendes, de références, d’exemples, tout cela s’anticipe. Il faut prévoir dans les écrans, dans les vidéos, les espaces nécessaires à la future intégration des traductions ou des sous-titres. Il faut réfléchir aux visuels et à l’écriture de ses modules en pensant la dimension de la traduction.
  • Deuxième bonne raison pour anticiper : la traduction ne sera pas un détail dans l’addition budgétaire finale. Il est donc indispensable de piloter son budget en ayant pré-chiffré la traduction.
  • Troisième point à anticiper : s’assurer que la plateforme LMS de diffusion gère bien les différentes langues envisagées. Il serait dommage d’avoir traduit à grands frais des modules d’e-learning ou des vidéos pour les diffuser dans une interface incompréhensible pour l’utilisateur final.
  • Enfin dernier point : qui va pouvoir tester et s’assurer du bon fonctionnement de votre parcours dans une langue donnée ?

Mais chacune de ces préoccupations correctement appréhendées se traite et permet d’aboutir à un parcours multilingue fidèlement traduit.

Cependant n’aurions-nous pas oublié l’essentiel ?

Internationalisation des formation

Et si la formation était avant tout culturelle ? 

Traduire une formation n’est malheureusement pas une démarche suffisante. Cela revient à décalquer les problématiques de compréhension et l’approche d’une langue principale à toutes les autres. Il n’y a rien de plus culturel que l’apprentissage. Vous risquez ainsi d’avoir investi dans la réalisation d’un parcours sur mesure pour au final délivrer un parcours peu adapté et standard pour la diffusion à l’international.

Au final, c’est sûr, la formation sera diffusable et diffusée. Mais sera-t-elle efficace ?

Non seulement les cultures d’apprentissage seront différentes mais le contenu lui aussi sera à affiner. Rarement vos process sont simplement universels. Encore plus rarement vos offres se vendent-elles de la même manière, vos règles et vos risques de compliance sont-ils les mêmes.

Vos apprenants dans le monde ont, certes des points communs mais ils ont chacun une manière différente d’approcher l’apprentissage et des choses différentes à apprendre.


Construire une formation internationale qui transforme 

Pour se donner les moyens de créer une formation efficace, il est nécessaire de trouver un équilibre entre des contenus communs aux différents pays et des contenus prenant en compte le contexte culturel de l’apprenant.

Il faut tout d’abord identifier les informations qu’il est possible de mutualiser pour créer un tronc commun. 

Vous pouvez par exemple, transmettre les valeurs d’une entreprise de façon globale en intégrant une interview du CEO avec des sous-titres. Elle sera la même pour tous les pays et le fait que la vidéo soit sous-titrée ne change rien à l’impact du message.

Pour que le reste du dispositif, on essaiera d’intégrer des variantes liées au contexte culturel et à l’environnement local. Par exemple, pour transmettre les tendances et les évolutions d’un marché pour des commerciaux, on ne se contentera pas d’informations globales et de tendances internationales. On ira chercher et fournir des arguments convaincants pour se différencier de la concurrence et mieux vendre localement.

Le surcoût financier et humain d’une telle “localization”, comme on dit en anglais, peut sembler disproportionné ou superflu, a priori. Mais il s’agit ni plus ni moins, de l’efficacité réelle du dispositif de formation en ligne.

Vaut-il mieux un module qui coûte moins cher mais qui n’a qu’un effet marginal ou bien un module efficace ?

Une fois de plus, il est question ici, non pas de faire du digital learning pour cocher des cases, un nombre d’inscrits, mais bien d’essayer de transformer les apprenants.


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