• 25 août 2017
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Social Learning : outils, animation, comment ça marche ?

Loïc Le Gac

Dans le cadre de l’apprentissage collaboratif en ligne, les apprenants disposent d’outils de Social Learning leur donnant la possibilité de s’impliquer dans la construction de leur propre expérience. Les nouveaux outils du Digital Learning incorporent souvent naturellement les supports nécessaires à l’apprentissage et au travail en équipe.

Au demeurant, quels que soient les outils, il n’est pas possible d’atteindre l’objectif visé par le dispositif de Social Learning si l’on ne dispose pas d’une véritable méthodologie d’intégration. Rappelons que la définition du Social Learning ou apprentissage social vise à rassembler les apprenants pour partager leurs compétences et créer de l’émulation autour des sujets abordés. Si les apprenants sont seuls, la mise en place d’outils du Social Learning est vouée à l’échec. D’où l’importance d’avoir des acteurs dédiés tels que les tuteurs et le community manager.


Des outils Social Learning traditionnels

Le digital permet actuellement aux apprenants de devenir de véritables acteurs et contributeurs de leur apprentissage avec des outils d’apprentissage social tels que :

  • les chats
  • les forums
  • les LMS, LCMS …
  • les vidéos conférence
  • les réseaux sociaux (Facebook, Twitter ou encore LinkedIn …)

Des fonctionnalités standardisées telles que le «like», les partages, les commentaires de publication, les posts, les messageries instantanées, les groupes de discussion (qu’ils soient ouverts ou privés), les conférences vidéo (webinar)… disponibles grâce aux réseaux sociaux constituent des outils permettant la construction de mécaniques collaboratives et engageantes dans un dispositif d’apprentissage. Ce type de dispositifs favorise l’initiative personnelle ainsi que la collaboration entre pairs, tout en guidant l’apprentissage par une hiérarchisation et une organisation dynamique des ressources.

Plus en détail

  • Les supports historiques, que sont les chats, les forums et les réseaux sociaux d’entreprise, ont toujours une place importante dans la conception d’une stratégie de Social Learning. En effet, en fonction du parcours de Digital Learning (formation e-learning, formation blended learning …) chacun de ces supports trouve sa place pour aider les apprenants à échanger et s’entraider. Ils favorisent les interactions avec ses pairs et sont des outils du Social Learning a fort potentiel.
  • Les outils de création de parcours de Digital Learning (LMS, LCMS, outils auteurs, outils de rapid learning) permettent de créer la matière pédagogique formelle autour de laquelle peuvent se greffer des communautés d’apprentissage. En effet, développer de l’informel (apprentissage collaboratif) nécessite d’avoir une structure formelle sans laquelle la communauté ne pourra pas s’initier. Ces plateformes intègrent aujourd’hui un accès à certains outils de Social Learning (classe virtuelle et webinaire par exemple)
  • Les vidéos conférences sous forme de réunions interactives sont également de très bons outils de travail ou d’apprentissage social. La classe virtuelle et les webinaires sont très utilisées dans les parcours de formation professionnelle quand il s’agit d’interagir directement avec les apprenants.

Tous ces outils, dits “traditionnels”, permettant d’établir une stratégie autour de l’apprentissage collaboratif, atteignent aujourd’hui certaines limites et ne répondent plus à l’ensemble des besoins des apprenants. L’ensemble des moyens utilisés doivent être “repensés” afin de redynamiser et renforcer les échanges informels (entre pairs) et non simplement les échanges (entre experts et apprenants).


Innovations : nouveaux outils et nouveaux usages

Les technologies évoluent rapidement et les comportements des utilisateurs s’en trouvent modifiés. Les nouveaux outils du Social Learning qui sont développés peuvent permettre de faire évoluer significativement les usages.

  • La mise en place de plateformes sociales fermées, comme par exemple Workplace by Facebook, permettra une communication sociale dédiée au sein d’une entreprise ou d’un seul service. Ces différentes fonctionnalités intégrant la vidéo, les chats, les chatbots remplacera à terme les réseaux sociaux d’entreprise souvent trop restreint dans les usages.
  • Mettons aussi en avant l’interactivité en temps réel que permettent certains outils. Prenons l’exemple de Typeform, outil de création de questionnaire et de quizz, avec lequel il est possible d’interagir très facilement avec les apprenants. La possibilité d’obtenir des résultats en temps réel sur les supports créés donne aux apprenants la possibilité de réagir et ainsi enclencher l’apprentissage par les pairs (informel).
  • N’oublions pas la montée en puissance des technologies d’intelligence artificielle ou bien encore les chatbots qui envahissent notre quotidien aujourd’hui. Ces derniers sont aujourd’hui de plus en plus utilisés et arrivent à grand pas dans le Digital Learning. Ils permettent une réelle interaction automatisée adaptée et personnalisée avec chaque membre de la communauté.
  • L’usage de la vidéo entre apprenants doit être un outil complètement vulgarisé, disponible pour les apprenants entre eux (formation de “pair à pair”) et totalement intégré à l’espace de formation : un apprenant doit pouvoir décider d’activer sa webcam pour échanger avec quelqu’un de son réseau quand il le souhaite. Les interactions sociales et formatives sont ainsi facilitées et développées. Sachant qu’il est plus simple et plus rapide de cliquer sur un bouton pour lancer sa caméra et son micro afin de poser une question à un autre apprenant que d’écrire et de publier une question sur les différents réseaux sociaux.

Des acteurs dédiés au service d’outils de Social Learning

Les apprenants sont le point central du système du Social Learning, même si l’impact des outils est indéniable. Cependant, si les apprenants sont seuls, la mise en place d’un système d’apprentissage social est voué à l’échec. Il est indispensable d’avoir des acteurs dédiés pour animer la communauté et réussir un projet d’apprentissage utilisant les outils du Social Learning : tuteurs et community manager.

  • Les tuteurs, ayant une maîtrise du contenu et du savoir, vont amener les réponses aux questions posées, animer les champs d’expertise, participer aux échanges avec les apprenants (conférence vidéo par exemple). Il est en général présent pendant le déroulement de la formation et n’a pas vocation à constituer une communauté ou la faire vivre après la fin des sessions.
  • Le community manager a un rôle capital. Il va assurer la constitution de la communauté (si elle est vide, les individus n’auront pas envie d’y participer), lui donner du rythme, donner envie aux apprenants de communiquer. Une communauté ne peut pas s’alimenter seule. Son rôle est donc essentiel au démarrage et évoluera avec la communauté jusqu’à en devenir le maillon central.

Au début d’une formation, le community manager sera chargé d’animer la communauté d’apprenants. L’enjeu est simple : il s’agit d’avoir des questions et des réponses. Le rôle du community manager est d’alimenter l’espace communautaire de la formation en posant lui-même des questions, en partageant des posts et en interagissant avec les apprenants. Il peut se permettre de réagir à ses propres interventions si la communauté n’est pas encore entrée dans la dynamique d’apprentissage collaboratif. Si cette étape n’est pas intégrée dans le dispositif, l’échec est assuré.

Son rôle doit s’ancrer sur une période suffisamment étendue pour être efficace. Sa durée dépendra du volume de la communauté et de plusieurs autres paramètres propres à chaque structure. Construire une communauté active et durable demande du temps : quelques jours ne seront jamais suffisants, quelques semaines voire quelques mois seront nécessaires sur des formations importantes. Il est fortement conseillé de commencer le travail en amont, permettant ainsi d’obtenir l’adhésion des participants avant le lancement de la formation. Le community manager pourra, par ce biais, attirer, catégoriser mais aussi fidéliser l’audience cible du (ou des) parcours proposé(s). Tout au long de la formation, les apprenants vont participer, poser leurs propres questions et échanger sur le sujet . Le rôle du community manager évoluera vers celui de modérateur : arbitrage des questions, tri dans les demandes et les réponses apportées. Et ce, lorsque la communauté sera bien constituée et active.

En résumé, le community manager a un rôle clé pour stimuler l’intérêt des apprenants. c’est un communicant (il apporte du contenu régulièrement pour conserver l’engagement de la communauté). Il est aussi modérateur (il simplifie et adapte le contenu à la cible) et facilitateur de l’interconnexion des utilisateurs. Il est encore “influenceur”, en menant les utilisateurs à suivre un module de formation ou à se rendre sur un des outils de Social Learning. Enfin, il est moniteur garant du contrôle de la communauté et de son animation.


En conclusion

En définitive, il existe une multitude d’options afin d’animer une communauté autour d’un parcours de Digital Learning. Qu’il s’agisse de MOOC, de SPOC ou bien encore de parcours Blended Learning (apprentissage mixte), il est important de bien réfléchir aux choix, à la mise en place de ces outils d’apprentissage social et à la meilleure façon de les intégrer dans une entreprise.

Afin d’élaborer une stratégie de Social Learning efficace et durable, il est important de prendre en compte 3 aspects :

  • les évolutions permanentes des outils utilisés
  • les comportements des apprenants induits par l’utilisation de ces outils
  • l’importance d’un acteur dédié dans le dispositif

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