• 21 octobre 2015
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Interview de Particia Lemarchand : « Le powerpoint, c’est la préhistoire ! »

Loïc Le Gac

Directrice de recherches INSERM, Patricia Lemarchand est médecin et enseignant-chercheur, à la faculté de médecine de l’Université de Nantes et au CHU de Nantes. Ses travaux de recherche portent sur la thérapie génique et la thérapie cellulaire, au sein de l’institut du thorax.

Elle a participé à l’élaboration du premier MOOC open lab’ français co-produit par Thinkovery, l’INSERM et l’université de Nantes, avec le soutien de L’Oréal Research and innovation : Cellules et cellules souches : Ouvrez les portes du laboratoire.

Le MOOC Cellules et cellules souches a été co-produit par Thinkovery, l'INSERM et l'Université de Nantes avec le soutien de L'Oréal Research and innovation.

Quel est l’intérêt des formations numériques au sein d’un cursus universitaire?

Patricia Lemarchand : L’intérêt des MOOC est double. C’est un intérêt interne à l’université. J’enseigne la biologie cellulaire qui est une discipline expérimentale, qui repose donc sur des expériences qui sont faîtes en laboratoire. J’ai plus de 1 500 étudiants en première année que bien sûr je ne peux pas accueillir en laboratoire, et quand bien même je le pourrais, c’est souvent sur des périodes courtes qui ne permettent pas de montrer vraiment le déroulement d’un projet de recherches. De proposer une formation qui comble le fossé entre les cours magistraux et les enseignements dirigés par le moyen de vidéos je pense que c’est un atout majeur.

L’un des principaux reproche que l’on fait aux MOOC est d’être une innovation technique, plus que pédagogique… Comment faire pour aller vers plus d’innovation pédagogique ?

P.L : L’innovation pédagogique est dans le média lui-même, c’est à dire que l’on a accès à des animations que nous, enseignants, ne sommes pas capables de faire seuls. Ça a été difficile pour moi de retourner dans mon amphi avec mes diapositives en powerpoint sans récupérer les animations que les étudiants trouvent, à l’unanimité, beaucoup plus didactiques. En tant qu’utilisatrice de MOOC je vois bien que c’est extrêmement confortable de pouvoir s’arrêter, reprendre, revenir sur un point précis etc… Chose impossible dans un format classique de cours !

En quoi les MOOC Thinkovery se rapprochent de cet objectif? 

P.L : Loïc le Gac m’a vraiment convaincu de l’intérêt des animations, qu’au départ je voyais comme un simple gadget. Il y a une équipe de motion designer à l’écoute qui sait s’imprégner des sujets et concevoir un projet vraiment didactique et intéressant.

Qu’est-ce qui fait un(e) bon(ne) intervenant(e)? 

P.L : Pour moi un bon enseignant fait en général un bon intervenant pour un  MOOC. Ce sont les mêmes qualités qui sont nécessaires c’est à dire savoir où on veut amener les élèves, quels sont les objectifs pédagogiques, quels sont les moyens qu’on se donne pour y arriver… Ce n’est pas si différent de la salle de classe dans la façon dont ça se prépare.


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