• 27 août 2015
  • Digital Learning
  • Mooc

Quatre règles à respecter pour faire un MOOC

Loïc Le Gac

Faire un MOOC impose une écriture numérique qui n’est pas celle d’un cours physique pour lequel les gens sont assis, ont réservé leur temps et sont souvent captifs car ils doivent passer un examen final. Nous en avons tiré plusieurs règles clés.


1- Des formats courts pour la vidéo

La première règle est qu’une personne qui visionne un cours sur internet va l’appréhender avec les mêmes réflexes que le reste des contenus accessibles.

Au-delà d’une certaine durée et sauf si le contenu est exceptionnel et qu’il en a le temps, sa capacité d’attention sera limitée dans le temps. La norme sur internet est de ne pas dépasser 5 minutes de contenu vidéo, à moins d’être la dernière bande annonce du futur Star Wars.

Est-ce que le fait d’être court suffit pour être pertinent ? Bien entendu non. Il faut plus appréhender la « courteur » comme Winston Churchill : « Excusez moi, je n’ai pas eu le temps de faire plus court ».

Le format court sera pertinent car il correspondra à une écriture de synthèse, structurée. Nous pensons qu’une vidéo de cours ne doit pas aborder plus de quatre concepts principaux à retenir.


2- Séparer le fond de la forme

La seconde idée porte sur la forme. Nous pensons qu’il ne faut pas préjuger de la forme du contenu. Le numérique permet de faire un cours en filmant un enseignant, en  enregistrant une voix off, en utilisant des animations, des illustrations réelles, des extraits de films ou de documentaire, en réalisant des reportages ou des interviews. C’est là une boîte à outils à notre disposition dans laquelle nous irons piocher en fonction du contenu pédagogique à restituer.


3- Il n’y a pas de règle

La troisième idée est que rien n’est figé. Les théoriciens se sont emparés des MOOC pour en donner une définition précise. Nous pensons que c’est un contresens.

Nous pensons que chaque élément qui constitue un MOOC (des cours vidéos, des contenus supplémentaires, des forums, une date de début et de fin…) peut être questionné en fonction des objectifs que l’on se fixe.

Par exemple le fait de borner dans le temps la formation et de la séquencer en semaines, ne nous paraît pas un dogme. Cela permet de créer à un moment t une communauté apprenante, mais cela exclut de fait celui qui aura une indisponibilité totale ou partielle. Qui n’a pas été frustré de ne pas pouvoir poursuivre un MOOC jusqu’au bout parce qu’il manquait de temps, qu’il avait un impératif ? Il faut savoir proposer les différents modes de suivi.


4- Un parcours plutôt qu’un cours

La quatrième idée est la liberté. La densité et le contenu de beaucoup de MOOC sont calés sur ceux d’un cours universitaire : six semaines de MOOC, 240 minutes de contenus vidéos. Pour un usage numérique, pour une personne qui a, forcément, une autre activité, c’est un véritable parcours du combattant ! Nous préférons la notion de parcours avec des unités de valeurs de 10 à 15 vidéos, nettement plus adaptées aux usagers des MOOC, SPOC ou COOC.

Ces quatre idées ne sont pas des principes, ce serait un contresens. Ce sont des retours tirés de l’expérience. Tous les jours nous les questionnons.


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